vendredi 22 mai 2009

Une claque à la mort


Pour mon ami Alain Galvez


Une claque à la mort


Tu as demandé un signe
Soudain sur le lac un cygne
Est apparu dans la lumière
Dorée de l’aube printanière…

Tu as prié le réconfort
Mettre une claque à la mort
Puis tu as traversé ton désert
Comme pour revenir en arrière…

La vie n’a pas de prix
On ne l’achète pas à crédit
Quand le souffle tient des machines
Les priorités changent d’origine…

Tu reviens de loin…
Dans ton inconscience des mains
Te caressaient de leur amour,
Les tiens te parlaient sans détour

De la chaleur à retrouver
Si tu repassais de leur côté.
Depuis ton chaos organique
Leurs voix étaient une musique

Qui te guidait vers l’équilibre
Que devait recréer l’homme libre
Que tu étais alors…
Hors de ton corps…

Changer d’état d’esprit
Enfin se raccrocher à la vie,
Redescendre l’arc-en-ciel
Pour gagner du temps sur le ciel…



Iso Bastier
22/ 05/09

lundi 11 mai 2009

Soupirs Lunaires




Soupirs Lunaires


La lune se doit
De percer les nuages.
Les petits doigts
De pluie fourragent
Dans les feuillages
Des marronniers,
Des fleurs perlent
Avant de chuter
Chatouillant un merle
Juste parachuté.
La nuit humide
Se tait d'un coup,
Presque livide
Elle tend le cou
Aimant beaucoup
Voir les endormis
Chasser les désirs,
Leurs compromis
Faits de soupirs
La font sourire.


Iso Bastier
11/05/2009

jeudi 7 mai 2009

Les pieds dans le ciel




Les pieds dans le ciel


La tête dans l’eau
Mon reflet se déforme
Je change de peau
Je suis hors norme

J’en avais ma claque
Des traquenards
J’ai sauté dans la flaque
Et je me marre

En y regardant bien
Sans bouger les semelles
Quand la surface se peint
J’ai les pieds dans le ciel



07/05/2009
Iso Bastier


Sous la pluie verte




Sous la pluie verte


La rue est déserte
Tel le vide d’un adieu 
Sous la pluie verte
Qui coule de tes yeux.

Pas la moindre lueur,
Tu sombres et la nuit
Te fait perdre l’heure
Des jours qui ont suivi.

Encore une errance,
Se faire aimer encore
Dans la désespérance,
Délivrer son corps.

Si tu savais qu’il
N’y a rien à savoir,
Serais-tu tranquille
De ne plus avoir :

La douce chance
De sa peau faite d’espoir,
Des mains, manigances,
Le bel "attrapoire".

Ses baisers secrets
Au goût nostalgique,
Sa langue, fleuret
Aux mots énergiques.

Son regard horizon
Changeant tel un ciel
Tantôt guérison
Tantôt superficiel.

Ses jambes, son cou,
Son cul, sa nuque,
Le creux de son genou,
Tu n’es pas eunuque…

L’épaule, l’orteil,
Ses riens, ses reins,
Le creux de l’oreille
Où confier ton chagrin ?

Mais tu pleures…
Il est trop tard.
Pas une lueur,
Que ton retard,

Dans cette rue déserte
Tel le vide d’un adieu 
Sous la pluie verte
Qui coule de tes yeux.




Iso Bastier
07/05/2009

mercredi 6 mai 2009

On ne trahit que soi



On ne trahit que soi


On ne trahit que soi
En méprisant le reste,
On n’aime pas la soie
Si on a la main leste.

On ne méprise que soi
En détruisant d’un geste
Ce que la nature s’emploie
A offrir de digeste.

On ne séduit que soi,
Ceci est sans conteste,
A croire ce que l’on voit
D’un œil immodeste.

On abime, voilà.
A propager la peste
Viendra le choléra,
Les aubes funestes.

Du Sud au Nord
Et d’Ouest en Est
Faisons des efforts
Arrêtons les tests !

La terre s’infecte,
Les airs s’infestent,
L’eau s’en affecte.
C’est manifeste !

La planète vivra
Si elle se déleste
De tous les parias
A l’ordre céleste.


Iso Bastier
06/05/2009



Ne te réveille pas !


"Sommeil" - Gouache - A3 - Iso Bastier



Ne te réveille pas !


La nuit trop claire
Passe sur ton visage
Assoupi et sévère

Sa peau te caresse
Son aura te dévisage
Puis elle te laisse

Ton souffle placide
Sinue jusqu’aux nues
Des étoiles lucides

Paupières agitées
De rêves incongrus
De songes fêtés

Tes lèvres éclosent
Mais pas un mot
Que la chair rose

Ton corps absent
Trouve le repos
Enfin tu te détends

Là tu te retournes
Dans un long soupir
Les draps tournent

Spirale de coton
Ta pensée respire
La douce évasion

Une ombre légère
Passe sur ton visage
Endormi et sincère

Le jour rôde déjà
Dans les parages
Ne te réveille pas !


Iso Bastier
06/05/2009