Hommage à quelqu'un que j'aime
(Raoul Bastier)
Assis dans ton fauteuil tu es là petit père
Tu me vois et palpitent tes yeux de verre
Tu restes Las, paisible attendant ta mort
La tête dans les mains, fatigué, tu t'endors
Je voudrais te rendre un hommage pour la vie
Je demeure un instant à tuer ton ennui
Pour une heure tu oublieras ta solitude
Sans un mot tu comprendras mes attitudes
Les instants immortels s'effacent, s'oublient
Mais gravé dans mon cœur je te vois qui survis
"Vivre si longtemps pour enterrer ses enfants ! "
M'as-tu dit un jour. Encore te traînent les ans...
Qu'il est dur de te voir sans cesse décliner !
Malheureusement nous y sommes condamnés
Moi et les autres te suivrons sur ton chemin
Or tu es là alors ne pensons pas à demain
Iso Bastier
09 1987