vendredi 23 novembre 2012

Fais péter



Fais péter

 

Serrage de mains

Cirage de pompes

On se voit demain

Dis, qui tu trompes ?

 

Serrage des freins

Dans le cirage

Tu fuis, tu feins,

Traverses les nuages

 

Serrage des joints

Cirage des ménages

Les méninges à point

Mise de l’amour en cage

 

Serrage de pognes

Noir de cirage

Ton cœur qui cogne

Parfois fait rage

 

Serrer les poings

Cirer les meubles

Être mis au coin

Dans un immeuble

 

Péter les plombs

Plomber l’ambiance

Se remettre d’aplomb

Avant la sentence

 

Péter la forme

Se gondoler

N’est pas conforme

Fait rigoler

 

Alors fais péter

Car je n’aime pas

Me répéter

N’y reviens pas

 

 

Iso Bastier

23/11/12

 

 

 

 

 


samedi 8 septembre 2012

Cool l’Alcool ?


"Le Vin" - Poésie Graphique - Iso Bastier



Cool l’Alcool ?


L’alcool – médicament
Consommé par nos enfants
Les détruit fréquemment
Sortez les oliphants !

Cool l’alcool ?
L’alcool coule…

L’alcool-confiserie
Siroté par nos petits
Désinhibe l’hystérie
Accoutume l’appétit

Cool l’alcool ?
L’alcool coule…

L’alcool – à – la – fête
Aux relents de musique
Fait tourner les têtes
Puis comas éthyliques…

Cool l’alcool ?
L’alcool coule…

L’alcool – entre – copains
Pour prouver sa bravoure
Vit sans un lendemain
Ne connaît pas l’amour

Cool l’alcool ?
L’alcool coule…

L’alcool – entre – tes – mains
Avec lequel tu trinques…
Peut dévier ton chemin
N’est pas d’or ce qui clinque !



Iso Bastier
8/09/12


Phraya

 



Phraya

 

Mon amour, ma beauté,

Ma princesse, ma racée,

Mon chat noir botté,

Ma siamoise élancée...

 

Minette au minois masqué,

Pelage blanc ou blanc cassé,

Caressée ou embusquée,

Méditation du passé.

 

Dans tes yeux azuréens

On voyage bleu et très loin.

Ton port sacré de félin

M'observe depuis un coin.

 

Ma sœur du soir, ma main

Caresse ta douceur de satin.

Ta soie sourit de mes soins.

Mon cat n'est pas une catin.

 

Ton chant est mon refrain,

Tes frôlements soudains,

Tes miaulements sereins,

Tes candeurs, tes dédains

 

Queue prête à crocheter,

Tu gardes mes secrets. Fée,

Ton cœur ne peut s'acheter,

Ton âme vibre de liberté.

 

Ta vie crée de la volupté.

Qui a songé à te sculpter

Somptueuse créature habitée,

Capable d'invisibilité ?

 

Mon daemon, ma fierté,

Ma sagesse incarnée,

Marche d'un pas feutré

Toujours à mes côtés.

 

 

Iso Bastier

8/09/2012


lundi 13 août 2012

Les petites vieilles



Les petites vieilles

 

 

J'aime être aimée

Des petites vieilles

Celles qui ont semé

Encore juste la veille

 

Sous l'iris Tremblant

La vue est nette et claire

L'âme ne fait plus semblant

Approchant la lumière

 

Assises à contre-jour

Des existences pudiques

Elles sourient toujours

Être seule est-ce être unique ?

 

Le monde va si vite

Qu'il vous tourne la tête

Un jour il vous évite

Et cesse alors la fête

 

J'aime les vieilles dames

Qui n'arrêtent jamais

Jusqu'à ce qu'elles se pâment

D'avoir avancé sans regret

 

Elles n'ont la nostalgie

Que de ces belles choses

Qui donnent de l'énergie

Autant qu'elles vous reposent

 

Elles ont les mains douces

Coquettes et délicates

Elles savent mettre les pouces

Font de bonnes avocates

 

Le temps est leur allié

Elles ont de la gratitude

Le port un peu altier

Passées les servitudes

 

J'aime tant discuter

Avec ces petites vieilles

Qui me font percuter

Sans m'accabler de conseils

 

Des instants intemporels

D'essentiel à partager

Avec ces dames belles

Qui viennent déjà du passé

 

 

Iso Bastier

13/08/2012


samedi 28 juillet 2012

Voyage

 


"Le fils du soleil"- [55X38] - Huile - Iso Bastier


VOYAGE

 

Vous voyez ! Je voyage… Je suis la course des nuages. Plane la force des pensées que les oiseaux viennent contrarier. Je vogue au gré des visages longeant la beauté des rivages que les vagues aiment caresser sans jamais vraiment s’y marier. Voltige ! Acrobatie ! Dérapages ! Je m’évade en noir sur la page, dans l’impalpable soie de l’esprit, je découvre les fins que j’écris. Passée la douane. Passé l’orage. Dépasser les heures et les âges… Du monde on est toujours surpris. Je passe. Je trépasse en un cri. Je fais partie des rouages. Je roule et me fous des péages ! J’avance et parfois je m’enfuis… Je fuse. Je danse. J’en suis ! J’ai la planète en partage. Seul de moi-même je suis otage. Par la fenêtre des images fuient, pluie, larmes étranges que j’essuie. D’au revoir en retrouvailles… J’arrive ! Vaille que vaille ! J’apprends. J’arpente. J’envisage. J’existe ! Il faut du courage ! Je cours jusqu’au souffle coupé. Je coupe au milieu des broussailles. Je bouge, des actes entrecoupés d’éclaboussures d’où des instants saillent, des pépites d’or, des paysages, des pays, des hommes de passage. Vous voyez ! Ils jouent avec l’énergie vermeille qui les unit tel un soleil. Ça varie, les climats, les langages, les conforts. Qu’importe ! Je m’engage. Mon imaginaire a un long lignage. Depuis l’Univers je renais au Voyage…

dimanche 24 juin 2012

Fouette cocher !



Fouette cocher !

 

Les trompettes ont sonné

Tu dois te détacher

Des aventures passionnées

Qui ne font qu’esquinter

 

Voici ta dernière nuit

Avant de devenir guerrier

La liberté hors de prix

Va enfin te frôler

 

Quand tu sauras t'offrir

À ce que tu ne vois pas

L'univers pourra s'ouvrir

Ne plus être inconnu de toi

 

Alors la peur s'en ira

Comme tes alliés fidèles

Oui, le fruit pourrira

Mais la graine sera belle

 

 

Iso Bastier

24/06/2012


samedi 14 janvier 2012

Le con est nu


"En éclat" - Infographie - Iso Bastier 




Le con est nu


Encore une époque révolue
Résous-toi, la vie évolue
C’est rassurant, ça continue
C’est consternant, le con est nu

Nu et seul dans la rue
Où la rumeur rue et remue
Les autres filent en continu
C’est continuel, le con est nu

Nu et seul sur la route
Face à l’horizon comme au doute
Redouté, débouté, en déroute
Aveuglé par la lumière sans doute

Encore une saison, un jour de plus
A peupler la planète de son ombre fourbue
A arpenter en silence l’inattendu
Est-ce consentant ? Le con est nu

Nu et seul dans l’inconnu
Où personne ne l’a reconnu
Certains l’ont peut-être aperçu
C’est consensuel, le con est nu

Nu et seul en chemin
Il ne tend jamais la main
L’instant suffit, s’en vient
Le con est nu et part serein.



Iso Bastier
14/01/12



Pluie et Vent



Pluie et Vent

 

Je n’en peux plus

Plus il pleut plus

La pluie dit « Et puis »

Ça n’arrête plus depuis

 

Je n’en peux plus

De ce vent en surplus

Le vent va de l’avant

Je stagne cependant

 

Je n’en peux plus

Plus il pleut plus

La pluie dit « Ensuite »

Vous connaissez la suite

 

Je n’en peux plus

De ce vent en surplus

Ce vent prend les devants

J’avançais auparavant

 

Je n’en peux plus

Plus il pleut plus

La pluie dit « j’en suis »

J’en suis, c’est sûr, j’essuie

 

Je n’en peux plus

De ce vent en surplus

Le vent ne fait pas semblant

Je l’avoue en tremblant

 

Je n’en peux plus

Plus il pleut plus

La pluie est sans merci

Ainsi elle vous remercie

 

Je n’en peux plus

De ce vent en surplus

Le vent m’en veut, m’aveugle

Plus ça va plus je beugle

 

Je n’en peux plus

Plus il pleut plus

La pluie s’évertue

À imposer ses vertus

 

Je n’en peux plus

De ce vent en surplus

Qui me fait des avances

Je prends de la distance

 

Je n’en peux plus

Plus il pleut plus

Il se peut qu’il pleuve

Les grandes eaux m’émeuvent

 

Je n’en peux plus

De ce vent en surplus

Le vent souvent se vante

Volontiers il m’évente

 


Iso Bastier

14/01/12

 

 

 

 

 

 


jeudi 12 janvier 2012

D’îles en îles

 


"SeaSunset" - Aquarelle - Iso Bastier 


D’îles en îles

 

Le vent n’est pas de tout repos

Prenant la commande des eaux.

Les rivages sont mobiles, fragiles.

L’homme est indocile et agile…

 

Nul doute, il vaincra l’horizon !

Cette ligne loin de sa maison

Où s’enchevêtrent les possibles,

Ce trait tiré vers l’invisible.

 

Il parviendra jusqu’à la brume

Bleutée qui enrobe d’écume

La chair de ces îles lointaines

Qui flottent sous les étoiles naines.

 

Oh oui ! Il sucera avide

Les douceurs inconnues et liquides

Des fruits aux formes étrangères

Jusqu’à ce que son corps digère…

 

Il repoussera les limites,

Les siennes et celles qui l’invitent,

Puis morcellera à nouveau,

Mettra les choses à son niveau.

 

Certes, il accostera souvent,

Repartira le cœur différent

Peuplé de beautés indigènes

Attractives telles des sirènes

 

Aux yeux larmoyants et lactés.

Elles séduisent avant de manger.

Elles butinent comme des abeilles

Naissantes au coucher du soleil.

 

Il s’en ira tout de même

Car le voyageur se promène,

Il ne prend jamais racines

Pas même quand le soleil décline.

 

Le vent n’est pas de tout repos

Dès qu’il le met dans son dos

Les paysages défilent et filent

Alors il  saute d’îles en îles…            

              

                      

Iso Bastier

12 01 12






mercredi 11 janvier 2012

Tôt


"Chao ab Ordo" - [40X50] - Acrylique - Iso Bastier


Tôt

 

L’aube émerge de la marée haute

Encore grise d’une nuit permissive.

Elle pousse le soleil pour qu’il saute

Ou qu’il déchire de ses incisives

 

Une frontière de nuages sur la côte

Où traînent les âmes pensives.

Une lumière rose vient et sursaute.

Le jour jette une aura évasive

 

Comme un pêcheur jette son filet

Avec l’espoir d'en tirer un trésor.

Le soleil après avoir tiré son rai,

S’offre enfin, fait briller son or.

 

Que de perspectives visibles

Quand l’horizon naît et s’éclaire !

La nuit agit pour l’indicible,

Le jour nettoie les atmosphères.

  

Légèreté et paix du réveil,

Joyeux climat et chants d’oiseaux,

La chaleur soumet et conseille

De tout de même de se lever tôt.

 

 

Iso Bastier

11/01/12

 

 

lundi 9 janvier 2012

Tout


 "Chao ab Ordo" - [80X80] - Acrylique - Iso Bastier


Tout

 

Et si tous ces brouillards,

Tous ces points noirs,

Toutes ces bulles errantes,

Ces imprécisions mouvantes,

Je parvenais encore à voir... 

 

Si au-delà de ces doutes

Je pouvais fixer ma route,

Planter ma bannière en repaire

Dans la terre, la mer et l’air.

Si j’évitais la déroute,

 

La déveine, la banqueroute,

Je caresserais enfin la voûte

De ce ciel très loin de la ville.

Un bateau, des pêcheurs tranquilles

Qui vont bientôt casser la croûte.

 

J’irai voir l’autre astre, là-bas,

Qu’on contemple quand il rougeoie

Avant de fondre dans les eaux

Pour mieux briller sous les bateaux

Que la nuit avale ou bien noie.


J’irai reposer ma mémoire

Là où la mer est un miroir

Aux reflets flous du bout des âges, 

Où les oiseaux dans les parages

Évitent l'attraction des trous noirs.

 

Et si tous ces hasards,

Ces stratégiques tragédies,

Ces nuits à ne rien savoir

Et ces devoirs de parodies

 

N’étaient que façons de se mouvoir,

De goûter aux chantages de la vie.

Si la nature détient le pouvoir,

Nous avons l’instinct de survie.

 

Nous sommes des étoiles minuscules

Dans l’infinité d’énergies

Or tout s’imbrique, se régule,

Tout fait que l’essentiel surgit.

 


Iso Bastier

9/01/12