Les fleurs de votre vie vous enterrent
Ce n'est rien. Des mots, une poésie en l'air,
Comme l'arôme de la rosée sur la fleur,
Qu'en un baiser mes lèvres effleurent,
Des pétales de mots que le soleil éclaire.
La fleur fanera et le printemps de ma vie
S'éteindra avec elle. Ma douleur fatiguée
Des passions qui animent mon cœur percé,
Oubliera mon corps, mes peines et mes cris.
Les cheveux décoiffés, je m'assois sur mon lit.
Mon oreille alors surprend la fuite du temps,
Qui nous fait oublier, mourir en pardonnant.
Je finirai ainsi, allongée sur un lit.
Cette fleur qui avait couronnée mon âme
Repoussera de la terre sur mon ventre,
Un enfant la cueillera avant qu'il ne rentre
Chez lui ; son regard surprenant me désarme.
Iso Bastier
Février 1988