Trottoirs parisiens
(Avis au lecteur :
déclaration lyrique)
Que sont agréables les trottoirs parisiens
Milieu des mollards et des crottes de chiens
Quand les pigeons du haut de leurs gouttières
Échappent des humeurs éclaboussant par terre
Tels les chewing-gums collants à la semelle
Font des fils nonchalants où s'accrochent les selles
Que de chaleureux fumets distinguent nos rues
Tandis que quelque ivrogne ne s'est pas retenu
Et que gisent dans le caniveau, inattendus,
La soupe parisienne et ces ventres tendus.
Iso Bastier
10/1989