Avant la fièvre
Le soleil est un guetteur
Et du haut de la tour,
Il guette le voyageur,
Lui fait faire des détours.
La mer tire la langue
Toujours aguicheuse
Sous les barques qui tanguent,
Les parois rocheuses.
La foule est un mystère,
Un fluide mouvementé
Qui s’empare de la Terre
De son pas cadencé.
Le vent est un sorcier
A l’esprit redoutable,
Il vole sans balancier,
Il passe sous les tables.
La pluie est mélancolique
Quand ses sanglots passés
Deviennent de la musique,
Un disque à repasser.
L’amour est un détour
Par l’au-delà de soi,
Un merveilleux séjour,
Un pur acte de foi.
Le ciel paraît immense
Si peuplé de limites,
Si proche lorsqu’on y pense,
Si loin, hypocrite.
Ton chant est un bonheur,
Un sourire sur tes lèvres,
L’existence des fleurs
Avant l’heure de la fièvre.
Iso Bastier
09/09/2008