samedi 15 novembre 2014
L’air marin
mardi 28 octobre 2014
Le pouvoir d’un baiser
Le pouvoir
d’un baiser
Sur ta nuque je m’abandonne
En courant d’air qui frissonne
Alors voici que le vent se lève
Et tait les mots entre nos lèvres
Le silence nous a possédés
Depuis je n’ose plus te toucher
De peur de faire sensation
Sans doute d’y laisser la raison
Que le soleil nous pardonne
Lui qui meurt comme il rayonne
Je ne maîtrise pas mes rêves
Où tu m’étreints telle une fièvre
Mon âme se livre obsédée
Avec l’envie de te coucher
De confesser mon affection
Pour que tu tues mes oraisons
Sur ta nuque je m’abandonne
Ton cœur dans ta poitrine sonne
L’alarme d’un désir passionné
Voilà le pouvoir d’un baiser
Iso Bastier
28/10/14
samedi 11 octobre 2014
Le quotidien
Les idéalistes parlent d’avenir
Les désillusionnés du passé
On s’inquiète pour le devenir
On regrette les joies ressassées
Mais que fait-on du présent ?
Hier éveille les nostalgies
Demain est un bel argument
Que vaut le temps de la vie ?
Qu’on se retourne sans cesse
Qu’on accélère tête baissée
L’instant est pris de faiblesse
Se meurt notre actualité
On gâche à tout politiser
Dans d’immobiles discussions
Où aucun ne sait écouter
Autre chose que sa conviction
Alors l’existence se perd
Et la mort gagne du terrain
A force de paroles en l’air
On maltraite le quotidien
11/10/14
lundi 1 septembre 2014
La veillée
La veillée
Dans la chambre du mort
Le passé se révèle
Comme les linges sur le corps
D’une blancheur irréelle
Il pourrait bien dormir
Presque en souriant
Mais plus aucun soupir
Ne trouble son chant.
Le chagrin vient de naître
Aux cœurs des abandonnés
Alors on ouvre la fenêtre
Pour que l’haleine de l’été
Pénètre ce vide en silence
Où personne n’ose bouger
Pas même une révérence
Peut-être un dernier baiser…
Son âme flotte-t-elle ici
Surprise de ce qui arrive ?
Croit-elle encore au paradis ?
A une autre alternative ?
La nuit semble si longue
Quoique claire, mystérieuse,
Bercée par la lune oblongue,
Douce et cérémonieuse.
Les bougies sur la table de nuit
Grésillent comme un gros insecte
Dont l’ombre crépite et fuit
Les sentiments qui nous affectent.
L’aube n’y changera rien
Parée de sa robe grise
Elle n’offrira pas de demain
Au voyageur sans valise.
Iso Bastier
1/09/14
jeudi 28 août 2014
L’Ogre
Ressuscitant l’ogre d’hier
mercredi 30 juillet 2014
Bile noire
Bile noire
A tout ce que tu n’auras pas lu
Ces mots que j’ai déversés
Parce que les dire je n’ai pas su
Ces émotions qui m’ont renversée
A tout ce que tu ne liras jamais
Mes prisons d’encre et de papier
Mes cellules tracées à la craie
Ce à quoi tu auras échappé...
Ma bile noire ne cesse de sécher
Sur les fils tendus de ma mémoire
Mes passions, mes peines, mes péchés,
Dérives d’une existence dérisoire
A tout ce que tu n’auras pas voulu lire
Nos temps morts comme tes sommeils
Nuées de nuits d’éveil perdues à écrire
Ces obscurités qui portent conseil
A toutes ces paroles déchirées
Remplissant le fond de ma poubelle
Ces feuilles blanches salies et froissées
A supposer que la vie est belle
Ce sang noir que j’ai fait couler
Sans même que tu t’en aperçoives
A toutes ces pensées qui m’ont saoulée
Sans même que tu les conçoives…
Iso Bastier
lundi 7 juillet 2014
Le silence chante en moi
"Forêt" - Huile - [46 X 33] - Iso Bastier
Le silence chante en moi
Le silence chante en moi
Quand du haut de la falaise
Mon cœur de vent, de glaise
S’ouvre et enfin se déploie
Son corps éthéré libre plane
Au-dessus des eaux chromées
Tel un étrange oiseau-deltaplane
Que le grand inconnu a aimanté
La distance vibre en moi
Quand du haut de mon malaise
Les pensées qui me déplaisent
S’échappent au large, se noient
Leurs ondes font des vagues
Où de beaux poissons argentés
Se dispersent et divaguent
Dansent en mouvement coulé
L’existence se joue de moi
Quand le sens n’est que foutaise
Que l’âme livrée à la fournaise
S’abandonne aux sourds émois
Les profondeurs sont infinies
Insondables et dangereuses
Elles rejoignent de vastes galaxies
Peuplées de créatures nébuleuses
Iso Bastier
mardi 7 janvier 2014
A mon père
A mon père
Nous sommes passés près de l’autre sans le voir,
Sans considération, sans se laisser le moindre espoir.
Nous aurons traversé les pièces blanches de nos mémoires
Sans compassion et sans jamais s’y asseoir.
Nous aurions pourtant eu la grâce de le faire
Si nos yeux si bleus avaient eu le regard clair
Mais l’orgueil et le temps sont de vrais adversaires
Qu’aucun de nous deux n’aura su faire taire.
Iso Bastier
7/01/14
lundi 6 janvier 2014
Les héroïnes
Iso Bastier
dimanche 5 janvier 2014
Pluie
Pluie
La pluie tient ses promesses
Quand le vent lui fait l’amour
Elle tombe à la renverse
S’abandonne dans la cour
Comme l’amante s’échappe
Pour fuir le firmament
Avant que ne l’attrape
L’enfer des sentiments
La pluie est une caresse
Sur les villes alanguies
Elle se courbe et progresse
Pour passer sous le gui
Elle épouse les surfaces
Telle une mer céleste
Miroir de mille faces
Diamantaire qu’on déleste
La pluie sourit et s’amuse
De nos pâles contrariétés
Les conseils de cette muse
Se boivent avec sobriété
Cette belle amazone
Se moque des frontières
Elle qui connait la zone
N’est jamais casanière
Elle n’épargne personne
Quoiqu’on se désespère
De sa rareté qui sonne
Le glas dans le désert
Iso Bastier
5/01/14