mercredi 12 décembre 2018
Parisien
jeudi 8 novembre 2018
Runaway
Runaway
Are you trapped in the mood ?
Are you out of the wood ?
Follow the sound of my voice
Follow me if you have no choice
Free yourself looking at me
Our difference is how to be
How to learn life’s heritage
How to stay on the stage
Where your brain wants to go
Island’s cage. Human’s ego
Follow the sound of your voice
Your instinct when you have no choice
Free me looking at you
Our difference is how to do
How to act life’s heritage
How to runaway of the cage
8/11/2018
Iso Bastier
dimanche 4 novembre 2018
Usine à fric
Usine à fric
Se perd t’on dans la nature
À armer les dictatures
Légitimer les génocides
En gardant un ton placide ?
Pas de cas de conscience
Pas de loi, de mémoire
Que des huiles et leur science
Des contrats dans le noir
Des morts flous déjà loin
Populations du brouillard
Dont on ne fait pas foin
Gisent sans un égard
On s'en lave les mains
Pour raisons économiques
Quand meurent la terre et le vin
Restent les usines à fric.
4/11/2018
Iso Bastier
jeudi 13 septembre 2018
Bonheur
Bonheur
Le bonheur n'a besoin de rien
Pour tenir dans ta main
Grain de sable, graine, pépin
Il exige de grandir sans frein
Le bonheur n'a besoin de rien
Il ne s'achète pas en magasin
À toi chaque jour de le faire tien
D'amour, d'espoir naît son chemin
L'amour n'a besoin de rien
Quoique d'un peu d'entretien
Il croît quand on lui veut du bien
Il reste comme les bons copains
13/09/2018
mercredi 1 août 2018
Notre-Dame de Fatima
Notre-Dame de Fatima
Des torrents de lave
Pour les esprits d'en bas
Des rictus qui bavent
Le branle-bas de combat
L'enfer a commencé
Dès la première guerre
L'horreur a ensemencé
Les cœurs faits de terre
Au fond des tranchées
De ces affreuses artères
La mort s'est déhanchée
Préparant ses arrières
Dictateurs de l'effroi
Prélats des bénéfices
Et cette crise de la foi
Le glas des offices
Si au soir des églises
Tombe l'homme en blanc
Parce que l'humain s'enlise
À ne faire que semblant
Tout peut être perdu
De ce vieux continent
Aux regrets éperdus
Des esprits abstinents
Qui craignent de mourir
Optant pour la douleur
D'un corps voué à pourrir
Plutôt que la douceur
D'une âme déjà en paix
Visant l'étape prochaine
Traitant la vie avec respect
Chaque maillon de sa chaîne
L'amour n'a pas de prix
Bien que l'homme l'estima
Au sein rayonnant d'esprit
De Notre-Dame de Fatima
Iso Bastier
1/08/2018
mercredi 4 juillet 2018
Coûte que coûte
Coûte que coûte
Je suis cet homme à pied
Qui découvre la route
Qui s'aventure sur les sentiers
Suant d'efforts et de doutes
Cet homme qui avance
Coûte que coûte
Je m' abandonne au passage
Livrant des poussières de moi
Je transforme les paysages
Qui me laissent à l'étroit
Je suis le grand marcheur
Que l'horizon écoute
Le voyageur, l'éclaireur
Du fond de la soute
Cet homme qui avance
Coûte que coûte
J'erre. Je muse, me balade
Sur le corps de la planète
Je cours, trépigne, gambade
Me relève, me projette
Je suis le randonneur
Que la distance floute
Je connaîtrai l'ailleurs
D'ailleurs déjà j'y goûte
Tel l'homme qui avance
Coûte que coûte
4/07/2018
Iso bastier
dimanche 17 juin 2018
Absence
Absence
J'aime la lumière
Des miroirs où tu te baignes.
Tu y nages en arrière
Dans le soleil qui saigne.
Tout au bout du couloir
La porte reste close.
Le lambris vire au noir
Contre le papier peint rose.
Le vent dans le carillon
Ouvre la porte d'un coup sec.
Est-ce l'effet papillon ?
La campagne qui tape du bec ?
Le soleil aime la poussière
Et les musiques nostalgiques.
Alors il fait danser l'air,
Ranime les instants magiques.
L'espace se brouille et vibre
Comme la lueur d'un feu.
Le jour demeure clair et libre
Tant que la nuit compte peu.
J'avance dans ce couloir
Qui semble pourtant se diluer
Telle une ancienne peur du noir
Qui cesse de vous effrayer.
L'horloge bat dans mon cœur
Comme le sang à mes tempes.
Mes doigts glissent inquisiteurs
Sur le mur, le long de la rampe.
Puis je descends cet escalier
Aux marches bien trop courtes,
Retenant mon souffle sur le palier.
Que ma mémoire s'écourte !
Je referme la porte. Le ciel
M'éblouit de sa vaste présence
En ce présent devenu artificiel
Depuis l'heure de ton absence.
Iso Bastier
17 06 2018
vendredi 15 juin 2018
La belle
La belle
Je t'ai reconnue.
Tu rodes en silence,
Éternelle inconnue
À l'ombre blanche.
Respiration retenue,
Regard en absence,
La belle inconnue
N'attend pas le dimanche.
Je t'ai entendue
Faire taire les alentours
Jusqu'aux oiseaux perdus
Et même les vautours.
Sous ton air ingénu,
Tu joues souvent des tours.
Quand on gît, étendu,
Tu te tiens tout autour.
Ce n'était pas prévu,
Cette invitée rebelle
N'avait pas prévenu
D'une venue éventuelle.
On joue les ingénus
Quand se pointe la belle
" Oui mais si j'avais su...
J'aurais pris une pelle."
Iso Bastier
15 06 2018
Depuis l'Éther
Depuis l'Éther
Tu n'es pas mort
Pas mort sur Terre
On pense à toi
On persévère
Tu n'es pas mort
Telle la poussière
Tu te déploies
Possèdes l'air
Tu n'es pas mort
Tu es lumière
Si je larmoie
Ce sont mes nerfs
Tu n'es pas mort
Pas mort sur Terre
J'entends ta voix
Depuis l’Éther
Iso Bastier
15 06 2018
vendredi 25 mai 2018
La fuite
La fuite
Tapons la fuite
La suite viendra...
Vertige des limites
Qu'on enfreindra...
Des précipices...
Des précipitations...
De bons auspices
Et des lamentations.
Tapons la fuite
La suite viendra...
Plutôt trop vite
On en conviendra...
La jeunesse dévisse
À chaque saison.
Les heures ravissent
Les vertes intentions.
Tapons la fuite
La suite viendra...
L'espoir s'invite
Qui le retiendra ?
Des maléfices...
Des superstitions...
Des sacrifices...
Des ambitions...
Tapons la fuite
La suite viendra...
Iso Bastier
25 05 2018
mercredi 23 mai 2018
Rêves
Rêves
Au loin l'air du périphérique
Joue en sourdine en nocturne
Accompagnant de sa rythmique
Les dormeurs dans leurs turnes
L'atmosphère enfle de leurs rêves
Qui crèvent au petit matin
Comme des bulles qui s'élèvent
Avant d'éclater en chemin
Ces petits cailloux mobiles
Écrasés d'un sommeil de plomb
Ricochent fiers et agiles
Avant le réveil d'un bond
Iso Bastier
23 05 2018
samedi 12 mai 2018
Le passant
Le passant
Il est loin l'air de la mer
Quand le zinc couvre mon âme
Exiguïté d'une armure de fer
Dans le flux continu de Paname
Le ciel casqué de toits gris
Semble plus court, moins éternel
Il traîne des nuages de soucis
Fume des joints industriels
Il est loin l'air doux et tiède
Des îles idéales où l'on s'échappe
Ici l'ennui est le seul remède
Avant de passer à la trappe
Des ruelles, des pavés, des trottoirs
Des places, des cours, des impasses
Et partout la même histoire
Vie et mort de celui qui passe
Iso Bastier
12/05/2018
Prendre
Prendre
Prendre dans ses bras
Le silence d'un autre
Le consoler tout bas
Prendre dans ses mains
L'avenir d'un autre
Le pousser vers demain
Prendre sur soi parfois
D'être meilleur qu'alors
Pour se prouver sa foi
Prendre de la hauteur
Pour observer la vie
Dont on est l'auteur
Prendre de la distance
Pour mieux se rapprocher
Des choses d'importance
Prendre son pied surtout
Jouir de cette expérience
Pour apprendre de tout
Iso Bastier
12 05 2018
lundi 30 avril 2018
Debout Assis Couchés
mercredi 11 avril 2018
BOOMERANG
Le vent nous en promet
Or l'aube demeure grise
Même le ciel n'est pas frais
Le jour jette sa chemise
Ce vent qui rabat nos déchets
Qui nous les crache à la gueule
Pas une caresse. Ce vent mauvais
L'air de rien se déroule et dégueule
Sur les plages de l'humanité
Tout ce qu'elle a de dégueulasse
Boomerang barré de l'imbécilité
Nous vivons dans notre crasse
11 04 2018
Iso Bastier
lundi 12 mars 2018
Tel un vieil...
Tel un vieil...
Je fais face au soleil
Tel un vieux tournesol,
La chaleur se fait miel
Dès qu'on quitte le sol.
Je tourne autour du monde.
L'univers tourne autour de moi.
Tous embarqués dans la ronde
De la vie qui se déploie.
Je plonge dans le sel
Tel un vieux hareng,
Je conserve mon fiel
Quand la foule m'harangue.
Je tourne autour du monde.
L'univers tourne autour de moi.
Les planètes telles des secondes
Qu'on m'accorde avec toi.
Je me roule dans l'herbe
Tel un vieil hérisson,
Plus piquant qu'acerbe,
Je donne le frisson.
Je tourne autour du monde.
L'univers tourne autour de moi.
Têtes brunes, têtes blondes,
C'est selon le climat.
Je grimpe aux arbres
Tel un vieux lémurien,
Je sais rester de marbre,
Faire comme si de rien.
Je tourne autour du monde.
L'univers tourne autour de moi.
Tant que la nature est féconde
Au fond je ne m'en fais pas.
Iso Bastier
12 03 2018
jeudi 8 mars 2018
Naïade
Naïade
Je marche seule dans la mer.
Je vais rejoindre ma mère
Qui me met au courant.
Je m'évapore dans l'atmosphère
Abandonnant tous mes repères
À la lumière du couchant.
Je ne reviendrai pas en arrière,
Portée par trop d'hier,
Je regarde vers l'avant.
J'avance au loin dans la mer,
Dans ses scintillements lunaires,
Puis disparais dans le vent.
Iso Bastier
8 03 2018
mardi 6 mars 2018
Les amours
Les amours
Passées les amours gaies,
Vient l'heure des arrangements.
On ne nage plus, on pagaie.
On se tait plus qu'on se ment.
Un horizon pour deux visions.
Un même décor pour deux corps.
On parle avec la télévision
Pour trouver un terrain d'accord.
Viennent les amours vraies,
Leurs silences, leurs tourments.
L'ivresse après l'ivraie.
Le sens de l'engagement.
Une vérité pour deux raisons.
Une volonté pour deux efforts.
Deux maçons pour une maison,
Havre du réconfort.
Fané l'amour tout frais
C'est de l'horloge qu'on dépend.
On organise les étapes relais,
Le confort que l'on défend.
Plus d'ambition, que des options,
Des regards qui suffisent.
L'hiver sans le moindre frisson.
Seules les nostalgies nous électrisent.
Surgissent fantasmes et regrets
Tels d'horribles revenants,
On les ignore par respect,
On joue le jeu du présent.
Passée la jeunesse de geai,
Arrive l'heure des grands.
On s'encroûte. Et si on changeait ?
Si nous restions adolescents !
Iso Bastier
6 03 2018
lundi 5 mars 2018
Coincée
Coincée
Coincée entre deux mondes,
Paradoxalement décalée,
Je regarde à la ronde
Ce qui pourrait arriver.
Je ressens les effluves
Des possibilités,
Les pieds dans le pédiluve
De l'humanité.
Coincée entre deux âges,
Anormalement étiolée,
Je m'évade en paysages,
Je rêve de nuits étoilées.
Je ressens les prémices
Du drame des naufragés.
Me frôlent les hélices
D'un navire étranger.
Coincée entre deux langues
Et tant d'autres langages,
J'ai l'expression qui tangue
Entre incompréhension et partage.
Je ressens les symptômes
D'une agressivité.
Les cerveaux sous leurs dômes
Sont en suractivité.
Coincée entre deux êtres,
Le biologique et l'éthéré,
Je multiplie les raisons d'être.
J'ai cessé d'être athée.
Je ressens les bienfaits
De ma complexité.
L'équilibre tenu en respect,
Ne reste plus qu'à exister.
Iso Bastier
5 03 2018
Des numéros
Des numéros
On croise en chemin
Tant de tempéraments.
Ceux dont on ne se souvient
Pas, trop inconsistants.
Ceux qui brillent la nuit,
Qui meurent au matin.
Ceux que le soleil fuit,
Que seule l'ombre retient.
Ceux qui ne font que passer
Et ceux qui reviennent.
Ceux qui ne font que parler
Et ceux qui se souviennent.
Ceux qui donnent un coup de main.
Ceux qui donnent des coups de pied.
Ceux qui n'espèrent qu'en demain.
Ceux qui se réfèrent au passé.
On croise sur la route
Tant de gens différents.
Ceux qui avancent malgré le doute.
Ceux qui vont vers l'avant.
Ceux qui cherchent un repère.
Ceux qui méprisent le quotidien.
Ceux qui sortent prendre l'air.
Ceux qui vont acheter le pain.
Les marcheurs, les coureurs,
Les promeneurs, les égarés.
Les trotteurs, les voyageurs,
Les meneurs et les destinés.
Ceux qui, un jour, se lèvent.
Ceux qui rêvent de se poser.
Ceux qui attendent sur la grève.
Ceux qui voudraient se reposer.
On croise au carrefour
Des petits et des grands.
Ceux qui vont faire un tour,
Qui claquent la porte en sortant.
Les matinaux, les retardataires,
Les patients et les gens pressés,
Les originaux, les réfractaires,
Tous ces numéros déjà listés.
Iso Bastier
5 03 2018
mercredi 28 février 2018
Mépris
Mépris
Nous méprisons le présent
Compromettant un avenir
Mieux défini, plus engageant,
Le passé n'a qu'à bien se tenir.
Tête baissée, la fuite en avant,
Détruisons plutôt que d'entretenir,
Même ce qui nous rassurait antan.
Nous sommes. Pourquoi devenir ?
Nous méprisons, nos enfants,
Main sur le cœur, avec le sourire,
Acceptant tout, inconsistants,
Nous nous laissons anéantir.
Les yeux baissés. Tout fout le camp !
Les doigts croisés, nous laissons venir...
Nous fonçons mais jusqu'à quand ?
Si pressés au fond d'en finir.
Iso Bastier
29 02 2018
lundi 29 janvier 2018
Désert
N'est pas la lumière.