L'acier
C'est une ville noire
Construite tout en hauteur
On ne peut apercevoir
Ni le ciel, ni les heures
Tout semble s'être arrêté
Pour ne jamais reprendre
Plus de passage clouté
Que la foule va prendre
Rien si ce n'est des tours
Dont on ne voit pas le bout
Donc on ne fait pas le tour
Des tours qui recouvrent tout.
Il n'y a plus personne
Que fer, qu'acier, du métal
Plus rien ne résonne
Plus rien ne s'installe
Soudain quelque chose
Vient se cogner en haut
Dans cette ville close
A volé un oiseau
Il recherche un appui
Afin de s'y reposer
Mais les tours ont grandi
Il ne peut se poser
Il a volé encore
Jusqu'aux dernières forces
Recherchant le support
D'un mur ou d'une écorce.
Quand l'oiseau est tombé
De fatigue et d'ennui
Rien dans l'obscurité
N'a retrouvé la vie.
Iso Bastier
01 1989
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