Calfeutrée
Mon rêve n'a pas commencé
Que mon repos s'achève
Je n'ai eu le temps de penser
Qu'à mettre mon corps en grève
Rester allongée en silence
À entendre dans ma tête
Les voix d'invisibles présences
Venues faire des requêtes
Sans force pour les éloigner
Sans l'envie non plus d'ailleurs
Je reste là sans bouger
Laissant s'écouler les heures
Éviter le soleil et la lumière
Le chaos issu du dehors
Éviter le son des fourmilières
Qui vous invitent et vous dévorent
Ne pas répondre au téléphone
Ne pas chercher de présence
Une voix sur un magnétophone
Comblera mon absence
Je ne répondrai à personne
Je ne suis plus des gens
Que la vie s'impressionne
Sur la longueur du ruban
Plus rien n'a d'importance
Que ce vide autour de moi
Que l'emplacement des distances
Qui deviennent des lois
J'attendrai le sommeil
Cet oubli rassurant
La nuit porte conseil
Un poison bienfaisant
Je trouverai le chemin
Qui mène aux songes
Comme un autre destin
Qui vit quand on s'allonge
Iso Bastier
13/09/1994
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire