Les robots
Je ne sais pas si mon cœur
Peut encore me surprendre
Il se moque des heures
Mais il cherche à comprendre
Pourquoi ce qui prend vie
Va si vite à mourir ?
Pourquoi certains s'ennuient ?
Que d'autres vont courir ?
Pour trouver la beauté
Il faut croire au meilleur
Rechercher la pureté
Rester toujours songeur
Regardez dans les yeux
Les foules qui s'égarent
Sans plaisir, sans jeu
Et sans trop de mémoire
Mais où vont-elles
De ce pas robotique ?
La vie trop matérielle
Condamne le mystique
On leur a tout volé
À ces beaux anonymes
La joie, la volonté
Et l'espoir des cimes
Ils n'ont plus qu'à trimer
Pour se voir disparaître
Jamais récompensés
Ils n'auront qu'à renaître
Sur les cendres d'un rien
Qu'on a semé pour eux
Vagues reflets d'humains
Aux confins mystérieux
En se laissant porter
Ils font vivre les nations
Ils savent supporter
Sans poser de questions
Ils veulent être dociles
Pour pouvoir dormir
Quelque part dans la ville
Lorsque celle-ci respire
Ils ne savent plus rêver
Ne s'évadent jamais
Souvent tranquillisés
Des hordes de cachets
Et de vins sans ivresse
Juste par habitude
Pour calmer trop de stress
Fuir les incertitudes
Regardez ces enfants
Aux cernes trop réels
Fatigués et distants
Où luisent leurs étincelles ?
Ils pensent à un voyage
D'où l'on ne revient pas
Saturés de sons et d'images
Ils nourrissent les mafias
La clarté de leurs vies
Se terre loin de tout
Au fin fond de la nuit
Ils dansent à genoux
Sur des rythmes binaires
Qui collent leurs esprits
Comme un pas militaire
Qui comble leur dépit
Je ne sais pas si mon cœur
Peut encore me surprendre
Il est libre mais ailleurs
Trop pour vous entreprendre
Iso Bastier
7/08/1997
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