Les chats urbains
La ville n’a pas que des impasses,
On y fait des rencontres en terrasses,
On trouve tout, on chine, on s’échine,
On passe de Harlem à la Chine.
La nuit ses artères s’illuminent,
Ces chats semblent des zibelines.
La ville n’a pas que des mensonges
A taire, elle a aussi des songes,
La poésie du béton, du piéton,
Des vitrines et des chats tels des visons.
La fourmilière humaine où la haine
Et l’amour ensemble se promènent.
La cité (la pieuvre, les fumées,
Des cages à lapins aux apparts stylés)
S’étire comme un gros serpent
Qui se mord la queue en rampant.
La ville nous grise, nous touche,
Pose son baiser terne sur nos bouches.
Serait-il vrai ou mal choisi
De dire que tous les chats sont gris ?
Serait-il juste ou mal venu
De dire que trop de chats vont nus ?
La ville n’a pas que des impasses,
C’est par là que les idées passent,
Les touristes, les circuits des manifs,
Les oiseaux et à pied les oisifs,
Les messages, les espoirs, les bannières
Et la plupart des chats de gouttière.
Iso Bastier
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