lundi 10 décembre 2007
Océan nocturne
samedi 8 décembre 2007
Sur la route
Quelqu’un m’attend loin d’ici
Sans se soucier de la date,
A l’autre bout de ma vie
Contre un soleil écarlate.
Jeu de patience que le temps,
Jeu de construction dans l’espace,
Quelque part quelqu’un m’attend
Tandis que les astres se placent.
Il fait doux dans ce songe
D’ailleurs et de possibles,
Un élan vers l’aventure,
La quête d’un être sensible.
J’irai, c’est sûr, j’irai un jour,
Un jour ou l’autre, on verra…
Je passerai pour dire bonjour
Ou bonsoir comme il sera.
Une absence réconfortante,
Des retrouvailles dans la joie,
Une présence peu envahissante
Que celle de l’invité de choix.
Quelqu’un m’espère loin d’ici
Sans jamais consulter l’heure,
Une personne d’un autre pays
Ou plutôt un voisin du cœur.
J’avance à chaque battement
De mon tambour intérieur,
J’ai le rythme dans le sang,
La vie cherche le meilleur.
Je voyage dans tous les sens
Tant que mon corps s’emmêle
Dans la confusion des sens
Jusqu’à ce que l’âme s’en mêle.
Les amis sur le bord de la route
Font des signes imperceptibles
Qui me sèment parfois le doute
Car mon ego est susceptible.
Or je sais que quelqu’un m’attend
Sans s’inquiéter du reste,
Afin de capter mon présent
Par amour plus que pour le geste.
Iso Bastier
08 12 07
samedi 17 novembre 2007
Le désir et l’amour
Le désir et l’amour
L’ère de la reproduction s’achève,
L’animal en nous fait grève,
Il n’est plus de bon ton de forniquer
Pour que l’espèce puisse subsister.
D’abord le désir, la courtoisie,
L’amour de maintenir l’envie.
La virile attraction de la conquête
Ne part pas constamment de la tête.
La féminine réponse de velours
Fait du désir un vœu d’amour.
De la conception à la contraception,
Les femmes ont changé d’ambition.
Le sentiment, le sexe, l’enfantement
N’existent pas dans le même temps.
Les sensations semblent renchérir
Sur l’incessante quête du plaisir.
De la bête à la piété on se perd
Dans ce que l’extase a de pervers :
Déboussoler les sens et les pensées
Dans l’abstrait des rythmes cadencés
Lorsque la vie s’exhibe et vibre,
Danse en cherchant l’équilibre
Entre le désir et l’amour,
Le carpe diem et le toujours.
Iso Bastier
17 11 07
vendredi 16 novembre 2007
En paix
En paix
Je vais soulager ton front
Du poids de la sévérité,
Il va s’ouvrir sur l’horizon
Pour que tes yeux puissent planer.
De tes lèvres entrouvertes
S’échappe un souffle divin.
La parole te met en alerte
Or tes soupirs sont devins.
Tes paupières en fenêtres closes
Frémissent de ce que tes yeux
S’imaginent quand ils se reposent
Sous tes cils duveteux.
Tes joues roulent sous ma caresse
Qui se perd dans ton cou,
Elles rougissent si on les agresse,
Elles aiment en dire beaucoup.
Ton menton vise volontaire
L’inconnu qui ne l’effraie pas
Tandis que tes narines flairent
Le chemin qu’empruntent tes pas.
Je vais lâcher ta main…
Tu marches seul depuis longtemps
Mais la tendresse fait du bien
Lorsqu’on ne porte pas de gant.
Ça y est ! Tu tiens debout
Avec un sourire insouciant,
Preuve que l’amour vient à bout
Des plus récalcitrants.
Tu ignores les limites
Car tu existes pour quelqu’un.
La solitude est une fuite.
L’affection est un festin.
Tu as la chance d’être aimé
Aussi donnes–tu à ton tour.
L’avarice ne t’a rien prouvé.
La générosité se cuit au four.
Tu cours désormais. Le jour
T’a conduit face à toi–même.
Tu t’es simplement dit bonjour,
Ça a réglé tes problèmes.
Tu ne sinues plus, tu files
Telle une onde positive,
Sur l’écran du monde défile
De nouvelles alternatives.
Ton mouvement est propice
Aux rencontres. Tu communiques
Sur ton angoisse du précipice
Rassuré de n’être plus l’unique.
Car l’autre est là pour toi
S’il a été convié en ami.
Plutôt que de partager l’effroi
Vous partagerez l’envie.
De mieux vous connaître
Vous tirerez profit, un fait.
L’espoir désire renaître
De l’organe qu’est la paix.
Iso Bastier
16 11 2007
Manifestations
Manifestations
Plutôt que de finir sur la grève,
Certains manifestent, font grève
Alors s’immiscent les vrais rebelles
Dans les rangs de la hargne actuelle.
Soldats de l’ombre contre agents de la paix,
La masse sombre, le pouvoir au guichet,
La violence tue, tristement on dénombre
Plus de dommages que d’intérêts.
La prise d’otages inquiète et persécute
Toujours les mêmes, les imposés
Sur lesquels l’état répercute
L’ampleur des dégâts causés.
Avant que les pourparlers ne s’achèvent,
Certains manifestent, font grève
Mais les révolutions n’ont pas évolué,
Elles meurent avant d’exister.
Les bouches meurtrières, les mains crispées,
Levée de bannières, matraques dressées,
La souffrance appelle la douleur,
Elle n’a rien d’autre à proposer.
On manifeste contre les manifestants
Et la foule devient dangereuse,
Des gens qui agressent des gens,
Des rencontres malencontreuses...
Manifestement.
16/11/2007
Iso Bastier
lundi 5 novembre 2007
Dans le vent
jeudi 25 octobre 2007
Hommage aux gens de l’Art
Hommage aux gens de l’Art
Hommage aux gens de l’Art,
Aux passagers du hasard,
Aux interprètes de la vie,
Aux créateurs de joies et d’envies,
Emotions partagées, expériences,
Echanges, chantages, luxuriance,
Luxe, allusions, illusions,
Don de soi et de sa vision,
A l’abordage des suppositions,
Des esquisses, des expositions,
De la fantaisie, de l’audace,
Dérangement des choses en place,
Fuite ou obsession de la réalité,
Aux visiteurs de la vanité,
De l’ego, de l’égal, de la beauté,
De l’original jusqu’au revisité,
Vision remaniée, manies, maniaques,
Des secrets du jour aux lueurs insomniaques,
Du génie au destin, du désir au certain,
Du clapot au silence, au cri lointain,
Des larmes, des sensations fortes,
Du nu au non à la nature morte,
Des entêtés, des entichés, des artistes,
Trop de noms sur ma liste,
Des faiseurs de mondes meilleurs,
Des sourires, des clins d’œil rieurs,
De l’attirance à l’abstraction…
Aux humains en quête d’attention.
Iso Bastier
25 10 07
vendredi 5 octobre 2007
Les dinosaures
Les dinosaures
Une guirlande de fleurs,
Des pétales multicolores,
Vaincre la peur par la couleur,
Les promesses sont à éclore.
Un vieil arbre ami et témoin
S’effeuille dans un vent de verdeur,
Son regard porte toujours au loin,
L’horizon ignore la fadeur.
L’herbe grouille et sa peau velue
Se couche plutôt que de plier
Sous le poids de ce qui évolue
Sur elle sans s’en soucier.
Un troupeau de nuages blancs
S’attroupe dans un coin du ciel,
Il gambade en le contrastant,
Saute des haies d’hirondelles.
Un corbeau observe passer le temps
Depuis les hauteurs d’un frêne,
Son œil rond voit en s’agitant
Le monde d’une manière homogène.
La mélodie n’est pas faite que d’air,
Elle coule, berceuse cristalline
Comme la voix d’une rivière,
Traîne luisante de la colline.
Il arrive que jaillissent un cerf
De bois majestueux couronné,
Des familles de ragots, des mammifères
Etranges tapis dans les fourrés.
La vie s’active pour le soleil,
Elle répond à la chaleur
Que pas même le sommeil
N’engage à la tiédeur.
La campagne s’époumone
De l’asphyxie des métropoles
Que personne ne sermonne
Parce qu’elles font l’obole.
Les saisons se consument,
La planète lutte, se bat
Contre ceux qu’elle exhume
Peu après leur premier pas.
L’argent remplace la sagesse,
La technologie pallie à la générosité,
L’homme s’égare et se presse
De ne plus rien mémoriser.
Il se méfie de la nature
Comme il se craint lui-même.
De ses pensées contre nature
Naissent bien trop d’extrêmes.
Son rêve vire au cauchemar,
Vallées de bitume, allées en béton,
Des habitats tels des placards,
La pointe de la civilisation…
Rien ne change, tout évolue
Influe sur l’humanité,
Les dinosaures n’ont pas survécu
Jusqu’où pourrons-nous aller ?
Iso Bastier
5 10 07
jeudi 4 octobre 2007
Ecriture nocturne
mardi 25 septembre 2007
Paris
Paris
Iso Bastier
25 09 07
lundi 24 septembre 2007
Il n’y a pas
Il n’y a pas
Il n’y a pas de volonté sans désir,
Pas plus que d’intérêt sans plaisir,
D’évolution sans peur et propagation,
Pas de provocation sans réaction.
Le silence est une valeur sure,
Il fait pâlir les idioties,
Il effraie comme il rassure
Au gré de nos facéties.
Le bruit s’impose et circule,
Il se répercute en mouvements
Que les mauvaises langues manipulent
Pour mieux vous percer les tympans.
Il n’y a pas d’amour sans respect,
Pas plus que d’amitié sans confiance,
Pas de caresses qui fassent effet
Si l’esprit n’est pas en alliance.
Le jour est fait pour les marchands,
Tous ceux qui rêvent des étoiles,
Qui se lèvent pour faire de l’argent
Mais qui se coucheront à poil.
La nuit escorte les marginaux
En quête des soleils de minuit,
Ils s’égarent se croyant originaux,
Se réveillent vidés de leur énergie.
Il n’y a pas d’enfants sans avenir,
Pas de naissances sans passé,
Pas de vieux qui n’aient su grandir,
Ni de places à débarrasser.
La chaleur appartient au vivant,
Elle est comme un repos fragile
Pour ce corps qui se donne tant,
Une douceur, un échange subtil.
Le froid chante l’air du néant,
Il frissonne, tremble et se fige
Pour conserver toujours présents
En son sein nos derniers vestiges.
Iso Bastier
24 09 07
dimanche 23 septembre 2007
Colère
Avec la rage au ventre
Et l’œil rivé au sol,
Tu fonces vers le centre
Sans mettre de bémol.
Bien que très amoché
Tu avances volontaire.
On t’a tout reproché,
Là, tu sors prendre l’air,
Faire exploser les murs,
Descendre les immeubles,
Taire le dernier murmure,
Brûler photos et meubles,
Déchirer la toile obscène
Qui englue le quotidien,
Penché au-dessus de la Seine
Parce que tu crains les requins.
Tu fais claquer tes pas,
Tes pieds vont où ils veulent,
Rien ne les arrêtera
Piétinant ce jour veule.
Absurdité de la lucidité !
Ton corps ému frémit d’horreur,
Tes yeux connaissent l’humidité,
La nausée te vient au cœur.
Tu rechignes à marcher droit,
Ce que tu veux c’est courir,
Tenir debout est déjà adroit,
La difficulté est de s’y maintenir.
Conserver de sa dignité,
Encore prier l’horizon
De continuer d’exister
Du bitume jusqu’au gazon.
Hurler à gorge déployée
A s’en faire trembler la glotte
Pour que la ville soit effrayée,
Que ses ombres grelottent.
En vouloir à la Terre entière,
S’en prendre au premier venu :
Qu’il retourne en arrière !
Tu n’aimes pas les imprévus.
Feux d’artifice de nerfs,
Bouquets somptueux, lueurs,
Eclats de voix, éclats de verre,
La sauvagerie à ses heures.
L’animal méprisant la nature
Tourne en rond dans sa cage
Menaçant sa propre culture,
S’enlisant dans ses marécages.
Tu fuis tes fois, tu défailles,
Tu bascules, chutes, dérailles,
Tu te précipites dans tes failles,
Tu vocifères, tu geins, tu brailles,
T’égosilles… Ne te répond
Que ton écho angoissant
Qui seul ose et interrompt
La course folle de ton sang.
Iso Bastier
23 09 07