Aki
Une luciole s'est posée
Tout près de ton décolleté
Avant de regagner les airs
Pour y injecter sa lumière
Le ciel était un grand poumon
Véhicule de l'inspiration
Un courant clair pour les oiseaux
Un océan sans goutte d'eau
Tu avais encore des cheveux
Qui tombaient jusque dans tes yeux
Rideau de soie, dentelle fine
Plumes soyeuses, humeur taquine
Ton regard ne portait pas si loin
Il s'éteignait jusqu'au matin
À la vie tu ouvrais les bras
Puis t'étirais comme un chat
Dans ta chambre cet arbre bleu
Poussait les murs, se jouait du feu
Il frémissait en horizon vital
Souvenir d'un hôtel végétal
Tu n'y dormais jamais vraiment
Ton souffle se prenait pour le vent
Voix brisée dans la brise marine
Aux algues floues, écumes sanguines
Je te revois au soleil couchant
Blancheur laiteuse chemin faisant
Nue et trempée près de la piscine
Bouche mi-close et pudeur gamine
J'avais envisagé ce voyage
Que nous ferions ensemble et sages
Mais c'est seule que tu t'es envolée
Légère laissant mon cœur brisé
Iso Bastier
1/02/2017
[Hommage à Kyoichi Katayama « Un cri d'amour au centre du
monde »]
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