Seule
Je glisse dans la nudité des rues
Seule, effleurée par les ombres
Sans visage de tant d'inconnus
Je marche d'une humeur sombre
Le ciel n'est pas une récompense
Je ne l'aperçois qu'à peine
Grisaille d'un rêve en partance
Qui se jette dans la Seine
Mes mains lourdes, inutiles
Pendent au bout de mes bras
Sur mes pas je baisse les cils
J'avance mais toujours plus bas
J'ai pourtant donner de l'amour
Pour récolter d'insensés émois
Aimer sans espoir de retour
Sans que tu lèves les yeux sur moi
J'aurais eu tant à dire
Mais la pluie a noyé mes mots
Au fond je ne sais que partir
Pour disparaître dans le métro
Iso Bastier
28/06/17
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