La sirène
Plus douce que l'obscurité
Au pays des ombres bleues
Je me noie dans la suavité
De ce que vivent les heureux
Je n'ai plus peur du noir
Ni de la crudité du jour
Après l'aube du désespoir
Au-delà de l'amour
Je nage en toute conscience
Bien loin de la surface
Dans la mer des absences
Auxquelles l'on fait face
J'ai trouvé le courage
De naviguer à perte de vue
Sans crainte du naufrage
Sans même une île à vue
Je frôle ces nobles créatures
Qui côtoient les abysses
Ces trous dans la nature
Où nos vérités se glissent
Mon âme flotte sans fin
Sans besoin de respirer
Au gré des courants marins
Dans le ressac des marées
Je voyage en moi-même
Dans l'univers que j'habite
Parcourue de reflets blêmes
Que les vagues agitent
Je chante l'aventure
Des profondeurs pérennes
Aux marins immatures
Qui traquent les sirènes
Iso Bastier
20/01/23
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