Pépiements
Le pépiement des oiseaux
À l'heure où le jour fuit
Se dilate en un écho
Qui annonce la nuit
L'enchevêtrement des sons
S'avère enchanteur
Le ciel parcouru de frissons
A déjà moins peur
Alors la nuit s'impose
Si fière d'être aussi vaste
Qu'elle n'est jamais en pause
Car l'inertie est néfaste
À ce si bel oiseau
Dont les sombres voilures
Se versent ainsi que l'eau
Sur nos tristes toitures
Un bref instant de silence
Retient la respiration
De tous en même temps
La note bleue des nations
Quand le mal se presse
D'envahir nos enfants
La société régresse
Sortons les olifants
Quand la nuit vit le jour
L'horizon disparaît
L'espoir va faire un tour
Le noir devient de geai
Un corbeau sur sa main
Vient lui narrer l'avenir
Sur un ton de dédain
Comment y parvenir ?
Se raccrocher au jour
Pas celui du lever
Mais celui de toujours
Cet abcès à crever
Quand les oiseaux pépient
Aux rebords des fenêtres
C'est que l'aurore survit
Qu'elle veille sur les êtres
Iso Bastier
08/03/23
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