Les dés
Les orphelins de la cité
Se nourrissent de rage.
Privés de toute moralité,
Les quartiers s'ensauvagent.
Privés de toute humanité,
Les humeurs s'enveniment.
Insalubrité, incivilité,
La survie est unanime.
Les enfants devenus fous
Prendrons les clés de la cité
Dont ils détruiront tout
De ce qu'il y a existé
Le futur, cet anarchiste,
Remet les dés en place
Au centre, sur la piste,
Reste le coup de grâce…
Les mômes de la société
S'abreuvent de cette violence
Dont on les a accablé
Du jour de leur naissance
Privés de toute insouciance
De moyens et de rêves,
La jeunesse est défiance,
Elle abolit la trêve.
Les enfants devenus fous
Prendront les clés de la cité.
Ils y régneront jusqu'au bout
Comme ceux du passé
Mais le futur, cet anarchiste
Remettra les dés en jeu,
Là, au centre de la piste,
Le hasard viendra après eux…
Iso Bastier
11/04/23
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