Mélodie du ménestrel
Je me souviens de ce pays
Où je ne suis jamais allée
Il m'appelle à corps et à cris
Quelque part dans l'immensité
Sans doute ai-je perdu la mémoire
Du chemin qui fut le plus court
Pour traverser ce miroir
Qui fuit la lumière du jour
Sans doute me suis-je égarée
Tant de voies semblaient propices
J'ai tant battu le pavé
Qu'advient le bord du précipice
Ce gouffre, ogre de déraison
Qui sent le souffre de l'enfer
Tant il a gobé l'horizon
De ses ténèbres familières
Je me souviens de ce pays
Où je ne suis jamais allée
Où l'humain respecte la Vie
Plus que le dieu des financiers
Sans doute un pays de cocagne
Peuplé de rêves et d'illusions
Où l'on pourrait vivre en pagne
Dans une vraie civilisation
Où l'herbe serait plus verte
Les blés d'or moins malsains
Où l'on serait en découverte
D'un esprit plus serein
Je me souviens de ce pays
Où l'Homme n'ira jamais
Car l'idéal n'est pas acquis
Ainsi il n'est jamais laid
Sa beauté surnaturelle
Ne nous frôle qu'en songe
Une mélodie de ménestrel
Dans laquelle on se plonge
Pour un peu toucher l'oubli
Merveilleux et se détacher
Des horreurs et des soucis
Qui font notre réalité
Iso Bastier
31/07/25

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