D’îles en îles
Le vent n’est pas de tout repos
Prenant la commande des eaux.
Les rivages sont mobiles, fragiles.
L’homme est indocile et agile…
Nul doute, il vaincra l’horizon !
Cette ligne loin de sa maison
Où s’enchevêtrent les possibles,
Ce trait tiré vers l’invisible.
Il parviendra jusqu’à la brume
Bleutée qui enrobe d’écume
La chair de ces îles lointaines
Qui flottent sous les étoiles naines.
Oh oui ! Il sucera avide
Les douceurs inconnues et liquides
Des fruits aux formes étrangères
Jusqu’à ce que son corps digère…
Il repoussera les limites,
Les siennes et celles qui l’invitent,
Puis morcellera à nouveau,
Mettra les choses à son niveau.
Certes, il accostera souvent,
Repartira le cœur différent
Peuplé de beautés indigènes
Attractives telles des sirènes
Aux yeux larmoyants et lactés.
Elles séduisent avant de manger.
Elles butinent comme des abeilles
Naissantes au coucher du soleil.
Il s’en ira tout de même
Car le voyageur se promène,
Il ne prend jamais racines
Pas même quand le soleil décline.
Le vent n’est pas de tout repos
Dès qu’il le met dans son dos
Les paysages défilent et filent
Alors il saute d’îles
en îles…
Iso Bastier
12 01 12
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