Tout
Et si tous ces brouillards,
Tous ces points noirs,
Toutes ces bulles errantes,
Ces imprécisions mouvantes,
Je parvenais encore à voir...
Si au-delà de ces doutes
Je pouvais fixer ma route,
Planter ma bannière en repaire
Dans la terre, la mer et l’air.
Si j’évitais la déroute,
La déveine, la banqueroute,
Je caresserais enfin la voûte
De ce ciel très loin de la ville.
Un bateau, des pêcheurs tranquilles
Qui vont bientôt casser la croûte.
J’irai voir l’autre astre, là-bas,
Qu’on contemple quand il rougeoie
Avant de fondre dans les eaux
Pour mieux briller sous les bateaux
Que la nuit avale ou bien noie.
J’irai reposer ma mémoire
Là où la mer est un miroir
Aux reflets flous du bout des âges,
Où les oiseaux dans les parages
Évitent l'attraction des trous noirs.
Et si tous ces hasards,
Ces stratégiques tragédies,
Ces nuits à ne rien savoir
Et ces devoirs de parodies
N’étaient que façons de se mouvoir,
De goûter aux chantages de la vie.
Si la nature détient le pouvoir,
Nous avons l’instinct de survie.
Nous sommes des étoiles minuscules
Dans l’infinité d’énergies
Or tout s’imbrique, se régule,
Tout fait que l’essentiel surgit.
Iso Bastier
9/01/12
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