lundi 30 janvier 2012
samedi 14 janvier 2012
Le con est nu
Le con est nu
Encore une époque révolue
Résous-toi, la vie évolue
C’est rassurant, ça continue
C’est consternant, le con est nu
Nu et seul dans la rue
Où la rumeur rue et remue
Les autres filent en continu
C’est continuel, le con est nu
Nu et seul sur la route
Face à l’horizon comme au doute
Redouté, débouté, en déroute
Aveuglé par la lumière sans doute
Encore une saison, un jour de plus
A peupler la planète de son ombre fourbue
A arpenter en silence l’inattendu
Est-ce consentant ? Le con est nu
Nu et seul dans l’inconnu
Où personne ne l’a reconnu
Certains l’ont peut-être aperçu
C’est consensuel, le con est nu
Nu et seul en chemin
Il ne tend jamais la main
L’instant suffit, s’en vient
Le con est nu et part serein.
Iso Bastier
14/01/12
Pluie et Vent
Pluie et Vent
Je n’en peux plus
Plus il pleut plus
La pluie dit « Et puis »
Ça n’arrête plus depuis
Je n’en peux plus
De ce vent en surplus
Le vent va de l’avant
Je stagne cependant
Je n’en peux plus
Plus il pleut plus
La pluie dit « Ensuite »
Vous connaissez la suite
Je n’en peux plus
De ce vent en surplus
Ce vent prend les devants
J’avançais auparavant
Je n’en peux plus
Plus il pleut plus
La pluie dit « j’en suis »
J’en suis, c’est sûr, j’essuie
Je n’en peux plus
De ce vent en surplus
Le vent ne fait pas semblant
Je l’avoue en tremblant
Je n’en peux plus
Plus il pleut plus
La pluie est sans merci
Ainsi elle vous remercie
Je n’en peux plus
De ce vent en surplus
Le vent m’en veut, m’aveugle
Plus ça va plus je beugle
Je n’en peux plus
Plus il pleut plus
La pluie s’évertue
À imposer ses vertus
Je n’en peux plus
De ce vent en surplus
Qui me fait des avances
Je prends de la distance
Je n’en peux plus
Plus il pleut plus
Il se peut qu’il pleuve
Les grandes eaux m’émeuvent
Je n’en peux plus
De ce vent en surplus
Le vent souvent se vante
Volontiers il m’évente
Iso Bastier
14/01/12
jeudi 12 janvier 2012
D’îles en îles
D’îles en îles
Le vent n’est pas de tout repos
Prenant la commande des eaux.
Les rivages sont mobiles, fragiles.
L’homme est indocile et agile…
Nul doute, il vaincra l’horizon !
Cette ligne loin de sa maison
Où s’enchevêtrent les possibles,
Ce trait tiré vers l’invisible.
Il parviendra jusqu’à la brume
Bleutée qui enrobe d’écume
La chair de ces îles lointaines
Qui flottent sous les étoiles naines.
Oh oui ! Il sucera avide
Les douceurs inconnues et liquides
Des fruits aux formes étrangères
Jusqu’à ce que son corps digère…
Il repoussera les limites,
Les siennes et celles qui l’invitent,
Puis morcellera à nouveau,
Mettra les choses à son niveau.
Certes, il accostera souvent,
Repartira le cœur différent
Peuplé de beautés indigènes
Attractives telles des sirènes
Aux yeux larmoyants et lactés.
Elles séduisent avant de manger.
Elles butinent comme des abeilles
Naissantes au coucher du soleil.
Il s’en ira tout de même
Car le voyageur se promène,
Il ne prend jamais racines
Pas même quand le soleil décline.
Le vent n’est pas de tout repos
Dès qu’il le met dans son dos
Les paysages défilent et filent
Alors il saute d’îles
en îles…
Iso Bastier
12 01 12
mercredi 11 janvier 2012
Tôt
Tôt
L’aube émerge de la marée haute
Encore grise d’une nuit permissive.
Elle pousse le soleil pour qu’il saute
Ou qu’il déchire de ses incisives
Une frontière de nuages sur la côte
Où traînent les âmes pensives.
Une lumière rose vient et sursaute.
Le jour jette une aura évasive
Comme un pêcheur jette son filet
Avec l’espoir d'en tirer un trésor.
Le soleil après avoir tiré son rai,
S’offre enfin, fait briller son or.
Que de perspectives visibles
Quand l’horizon naît et s’éclaire !
La nuit agit pour l’indicible,
Le jour nettoie les atmosphères.
Légèreté et paix du réveil,
Joyeux climat et chants d’oiseaux,
La chaleur soumet et conseille
De tout de même de se lever tôt.
Iso Bastier
11/01/12
lundi 9 janvier 2012
Tout
Tout
Et si tous ces brouillards,
Tous ces points noirs,
Toutes ces bulles errantes,
Ces imprécisions mouvantes,
Je parvenais encore à voir...
Si au-delà de ces doutes
Je pouvais fixer ma route,
Planter ma bannière en repaire
Dans la terre, la mer et l’air.
Si j’évitais la déroute,
La déveine, la banqueroute,
Je caresserais enfin la voûte
De ce ciel très loin de la ville.
Un bateau, des pêcheurs tranquilles
Qui vont bientôt casser la croûte.
J’irai voir l’autre astre, là-bas,
Qu’on contemple quand il rougeoie
Avant de fondre dans les eaux
Pour mieux briller sous les bateaux
Que la nuit avale ou bien noie.
J’irai reposer ma mémoire
Là où la mer est un miroir
Aux reflets flous du bout des âges,
Où les oiseaux dans les parages
Évitent l'attraction des trous noirs.
Et si tous ces hasards,
Ces stratégiques tragédies,
Ces nuits à ne rien savoir
Et ces devoirs de parodies
N’étaient que façons de se mouvoir,
De goûter aux chantages de la vie.
Si la nature détient le pouvoir,
Nous avons l’instinct de survie.
Nous sommes des étoiles minuscules
Dans l’infinité d’énergies
Or tout s’imbrique, se régule,
Tout fait que l’essentiel surgit.
Iso Bastier
9/01/12