samedi 30 décembre 2017
Le règne
Garder Raison
Transferts d'esprits-logiciels
Cyborgs, clones... L'humain
Nouveau tend vers le ciel
Transformations profondes
Et remises en question
D'autres civilisations se fondent
Ici il faut garder raison
lundi 25 décembre 2017
Suicide
Suicide
L’humanité suicidaire
Se lance à corps perdu
Dans tout ce qui accélère
Ce processus éperdu
Consommation de poisons.
Dérèglement du cerveau.
Abêtissement. Confusion.
Maladies en réseau.
Troubles du comportement.
Surpopulation. Destructions
Des espèces, de l’environnement.
Guerres sans guère d’émotion.
L’humanité suicidaire
Se lance à corps perdu
À la conquête du stellaire
Peut-être y a-t-il une issue ?
L’humanité regarde ailleurs
Cependant qu’elle se maltraite,
Ignorant en elle le meilleur,
Cultivant son goût de la défaite.
Elle espère un jour échapper
A l’enfer qu’elle a fait naître,
Sans tenter de se rattraper
Elle cherche à disparaître.
Iso Bastier
25/12/2017
dimanche 24 décembre 2017
Temple végétal
Temple végétal
Un temple végétal
Au bord d'une rivière,
Des feuilles, des pétales
Te font une civière,
Un berceau de nature.
La caresse guérisseuse
D'un écrin de verdure
Pour secondes paresseuses.
Sous le ciel insoumis
Aux nuages vagabonds,
Béatement tu souris,
Ta bouche fait des ronds.
Galets, coulis de l'eau,
Mousses. Frisson du vent
Qui vient taquiner ta peau
Sans prévenir avant.
Un retour à la source.
Relaxation. Méditation.
Posé sur les ressources
De la planète-nation,
Tu absorbes l'été de miel
Offert chaleureusement.
Il rayonne comme le soleil
Pour réchauffer les gens,
Les caresse d'or et d'espoirs,
Les rassure avant la nuit,
Calme leur angoisse du noir
Par un bleu qui les éblouit.
Un temple végétal,
Un retour en arrière,
De la terre, du métal,
L'eau, le feu, la pierre.
Ton berceau, la nature
Productive et gracieuse
Fait face à ta dictature
Elle pourtant si généreuse.
Tu profites, enfant insouciant,
Repoussant les limites
De cette mère au cœur confiant
Qui t'enseigne quand tu l'imites.
Iso Bastier
24 12 2017
Qu'importe !
"Sacrifice" - Acrylique - Iso Bastier
Qu'importe !
Ressens-tu le changement
Des secondes qui respirent
Créant d'étranges mouvements
Qui inspirent, qui expirent ?
Qu'as-tu sacrifié au système ?
D'être simple et sincère.
C'est le cadet de tes problèmes
La vie coûte tellement cher...
Ressens-tu le changement
Des secondes qui expirent
Créant des mécontentements,
Des râles, aussi des soupirs ?
Qu'as-tu sacrifié de toi-même ?
Ta nature et tes mystères.
C'est le cadet de tes problèmes
Ainsi tourne la Terre...
Ressens-tu le changement
Des secondes qui se méritent
Créant des espoirs incessants,
Les sacerdoces dont on hérite ?
Qu'as-tu sacrifié de ce que tu aimes ?
La liberté. Le fond de l'air.
C'est le cadet de tes problèmes
La vie passe en un éclair...
Iso Bastier
24 12 2017
jeudi 14 décembre 2017
Timoré
Timoré
Étriqué, compliqué,
Réservé car timide,
L'esprit alambiqué
Fait le lac sans ride.
Silencieux, timoré,
Reculé et aride,
Le regard éploré
Ne lâche pas la bride.
Le ventre creux, serré,
Doigts et paume humides
Ne cesse pas d'errer
Telles des arachnides.
Gorge sèche, enrouée,
Feu, remontées acides,
Langue en papier mâché
Malgré un air placide.
Tu évites la vie.
Iso Bastier
14 12 2017
Chatte Noire
dimanche 10 décembre 2017
Le Son
Le Son
Le son serpente en ville…
Boa mental qui nous étouffe.
Chaophonie. Esclaves serviles.
Tout ce bruit nous rend ouf !
Depuis quand le silence
Se paye-t-il aussi cher ?
Il est d’or, de brillance,
Donne dans la surenchère
Combien de bulles paradisiaques
Pour combien d’usines à bruit ?
Le silence rend paranoïaque.
Il nous met face à la vie.
Le Silence vient de l’Au-delà,
Présence obscure de l’inconnu.
La peur nous fait hurler… Voilà
Pourquoi la musique continue…
Résonnent les tambours ancestraux
Tels des électrocardiogrammes,
Des nouvelles de nos signes vitaux
Avant de perdre 23 grammes.
Iso Bastier
10/12/2017
samedi 9 décembre 2017
Charlie
Charlie
Le ciel n'est pas assez vaste
Pour le voyageur de l'esprit,
Au corps fougueux, au cœur chaste,
Au regard vif et surpris.
Il prend les chemins de traverse,
Salue les arbres tels des frères,
Il danse sous les averses,
Encore en quête de mystères.
La Terre roule dans l'infini
De son œil bleu et rieur.
Terminus. Tu t'arrêtes ici.
Tu pars enfin pour ailleurs.
Dans l'immensité de son âme
Bohémienne et insoumise
Un reste d'énergie se pâme,
Une lueur s'économise.
L'univers entier est en émoi
Bien qu'indifférent à la livre sterling
Silencieux et doux comme la soie
Qui recouvre Charles Westling
Il flotte libre et insouciant
Au-delà du monde qui se voile
Dans l'espace qu'il ressent
Autant que toutes les étoiles.
Le ciel n'est jamais néfaste
Au voyageur de l'esprit.
Il tire un horizon plus vaste
Pour cet être si petit.
La Terre roule dans sa main
Comme une livre sterling.
Face je pars. Pile est pour demain
Sur la route de Charles Westling.
Son beau rire discret et sincère
Plisse ses yeux doux et sensés.
File sa silhouette singulière
D'être qui ne fait que passer.
Iso Bastier
9 12 2017
mardi 5 décembre 2017
L'appel de l'horizon
L'appel de l'horizon
L'appel de l'horizon
Parvient à mon oreille.
Il faut sortir de la maison,
Partir en quête des merveilles,
Avec un sac sur le dos
Et des rêves plein la tête,
Ne pas hésiter à tourner le dos
Pour que plus rien ne m'arrête.
L'appel de l'aventure
Résonne dans mes tripes.
Il faut tendre vers l'ouverture.
C'est parti pour le trip !
Avec le cœur sur la main
Mais en conservant sa tête,
S'engager sur le chemin
Des découvertes et des fêtes.
Langues étranges, drôles de coutumes,
Paysages infinis et grandioses,
Des cimes blanches aux écumes,
S'offrir le monde en symbiose,
S'offrir la Terre sur un plateau,
S'offrir le luxe d'exister,
Nomade dans ce qu'il y a de beau.
Camper dans l'acte de résister
Aux enracinements malsains,
Aux méconnaissances abruptes,
À l'asservissement du quotidien,
À cette société de brutes.
Flâner l'âme à tous les vents
Des possibles et du hasard,
L'esprit plus ami que conquérant.
Jamais de trop. Jamais en retard.
L'appel de l'horizon,
De l'avenir, de l'incertain,
M'envahit tel un frisson,
Remet en cause mes desseins.
Je pars ainsi qu'on se libère,
J'apprends à déployer mes ailes
Pour mieux survoler les cratères,
Me confronter à l'essentiel.
J'apprends la remise en question,
À sortir du conventionnel,
À quitter le confort pour l'action
Pour marcher un temps dans le ciel.
Iso Bastier
5 12 2017
dimanche 3 décembre 2017
Elle chantonne
Elle chantonne
Elle chantonne pour elle-même,
Elle qui n'aime pas la musique,
Chante par-dessus ses problèmes,
Des mélodies uniques.
Elle claironne l'indulgence,
Elle qui a été tant critiquée
A appris de cette patience
Qui lui a souvent manqué.
Elle s'est affranchie des regards
Qui parfois vous paralysent,
Qui complexent votre espoir
Le tue avant qu'il ne se réalise.
Elle danse sous la pluie,
Elle crie dans la tempête,
Jamais elle ne s'ennuie,
Elle en a plein la tête.
Elle nourrit les canards,
Les cygnes et les oiseaux,
Les chauves-souris le soir
Et la nuit les lérots.
Elle voudrait plus de paix
De temps et d'insouciance.
Elle voudrait moins de mais
Et plus de tolérance.
Elle chantonne dans l'air
Aromatique de la cuisine
Et ce n'est pas pour lui déplaire
De faire danser les langoustines,
Nostalgie iodée de la côte
Sauvage et des cœur de granit.
Elle sait recevoir ses hôtes,
Elle s'inflige tant de rites.
Elle capture l'arc-en-ciel,
Elle rêve d'êtres-nuages
Qui comprennent l'essentiel
La protègent, la ménagent.
Elle chantonne comme elle aime
Avec légèreté et avec tact,
Par dessus tout et quand même
Dans le moindre de ses actes.
Iso Bastier
3 12 2017
samedi 2 décembre 2017
Reflets
Reflets
Dans les vagues nocturnes
Se brisent des diamants
Des étoiles aux anneaux de Saturne
Et la lune en reflets d'argent
La coque tangue doucement
L'air est doux et sensible
Le plancton phosphorescent
S'éteint puis redevient visible
Toucher, effleurer la surface
De l'eau opaque de la nuit
Cette peau sombre menace
De faire surgir des ennuis
Des monstres des profondeurs
Prêts à vous avaler la main
Le bras et jusqu'au meilleur
De ce qui était demain
Mais l'attraction subsiste
Après la peur vient l'envie
Car l'abstraction résiste
Ainsi progresse la vie
Plonger la main sous la surface
S'aventurer vers l'inconnu
Simultanément se faire face
Se découvrir sans retenue
Dans les vagues nocturnes
Scintillantes depuis la plage
Des étoiles aux anneaux de Saturne
À la lune moirée tel un coquillage
Iso Bastier
2 12 2017
samedi 25 novembre 2017
Le soir
Le soir
Le soir voile nos pudeurs,
Depuis ces zones indistinctes
Qui apparaissent à pas d'heure,
Lors de visions restreintes,
Frémissent les ailes de l'âme
Comme les bras d'un arbre
Qu'un millénaire entame
Mais qui reste de marbre.
Flous dans le clair-obscur
Des lumières artificielles,
Nous prenons les mesures
Que le jour rendra irréelles.
Nous promenons l'animal
Nocturne à l'orée des secrets.
La nuit ralentit tel un signal,
Un faux jour, un fait exprès.
Dans la pénombre des recoins,
Nos ombres libèrent nos pensées
Celles que les tabous dressent avec soin,
Celles qui n'ont pas cours en journée.
Nous glissons de l'autre côté
Comme des soleils dans la mer
Curieux de ce qu'ils vont trouver
De l'autre côté de la Terre.
Nous coulons dans l'inconscience
Comme la cire molle des bougies,
Songeurs quant aux irrévérences,
Possédés par la transe du Boogie.
Les lunaires aussi blancs que la nuit
Dansent de façon spectaculaire,
Ils se démènent telles des furies,
Font des vagues tentaculaires,
Des remous, cherchant un remède
Contre les aubes fracassantes.
Ils s'offrent un intermède
Avant de rejoindre la pente.
Le soir décuple les ardeurs.
Or depuis ces feux de Bengale
D'où surgissent quelques lueurs,
On s'éprend de la martingale.
L'espoir renaît et enivre.
La vie reprend ses droits.
Après tout l'espoir fait vivre
Et le soir comprend ça.
Iso Bastier
25 11 2017
L'angoisse
L'angoisse
Tu m'as frôlée de ta présence
Tu m'as touchée par ton silence
Soudain ma vision s'est décalée
Dans mon quotidien si bien calé
Du flou, des fleurs mauvâtres,
De petites fenêtres acariâtres
Prisonnières de murs aigris
Surplombés par ce ciel gris.
Tu as fait exploser le lierre
Qui s'accroche telle la misère.
Un premier rayon est entré,
Je me tenais dans l'entrée.
La lumière a tout inondé.
Aussi magique qu’une ondée
De miel, une pluie revigorante
De celles qui savent féconder.
Le monde a changé d'apparence
Avec délicatesse, en transparence,
La beauté refaisait surface.
Que rien d'autre ne la remplace !
Tu m'as marquée sans cicatrice.
Tu m'as sortie de la matrice.
La vie est sortie de sa boîte.
Elle s'adapte, fuse et s'emboîte.
Tu as fait repousser le lierre,
Lui qui peut avaler la pierre,
Recouvre mon jardin intime
Où tu cultivais le sublime,
Des flots de fleurs roses et rouges
Qui savaient quand la terre bouge.
Intérieur soigné, confort d'un tapis,
Un vase vide, un frigo bien rempli,
Que ta poussière a saupoudré,
Parquet ciré, rideaux poudrés.
Éternuement. Asphyxie lente.
Orage. Le début de la descente...
Le monde affichait sa démence
Avec cruauté et sans clémence.
Le quotidien refaisait surface
Quand chaque jour créait la glace.
Quand chaque jour créait l'angoisse...
Iso Bastier
25 11 2017