La
course
Au
commencement nous avons goûté au paradis.
Puis
nous avons décortiqué le paradis juste avant de désosser l'amour.
Nous
avons alors inventé l'enfer. Les placebos. Les somnifères...
L'irrespect
de l'humain et de la Terre.
Nous
avons semé de mauvais avenirs jusqu'à avoir peur de devenir.
À
l'accéléré, les technologies opèrent. Le numérique s'empare de la sphère.
L'esclavage
actuel est capitaliste, uniformateur, anti humaniste.
Au
commencement nous avons goûté au paradis.
Il
n'est plus qu'artificiel.
Les
rêves nourrissent nos logiciels cependant que tout est sous contrôle, que la
hiérarchie distribue les rôles.
Les
fleurs s'inquiètent au printemps de voir mourir les abeilles.
Davantage
que ne s'inquiètent nos dirigeants d'être justes dans leurs conseils. L'humain
bientôt n'aura plus cours, lui qu'on croisait sur les faubourgs. Il se fait
rare dans le futur. Il devra vivre sous couverture.
Il y a
un bout à l'enfer.
On
débouche toujours sur de la lumière.
Parce
que la nature est un savoir.
Parce
que l'instinct est un sauveur.
Parce
que l'âme apprend à voir au-delà des limites du cœur.
La
biologie devra se battre contre la dictature des machines.
Il
faudra baisser l'échine tout en préservant le meilleur.
La foi
en la beauté d'un ailleurs.
La joie
de voyager en sommeil.
L'art
de s'évader en veille.
Au
commencement on avait envisagé la fin.
L'Apocalypse.
Le frein.
Comme
pour nous conforter dans nos erreurs, la nature sonnerait l'heure des tempêtes,
des tsunamis, des tremblements, des irruptions...
Un
châtiment telle une bénédiction.
Que
notre déséquilibre soit remis en question au bout de cette course. Voilà ce que
nous demandons à la grande Ourse.
Iso
Bastier
13/11/2017
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