Égarement
Nos écorces entaillées de fêlures
Craquent après qu'elles fissurent
Agressées par un climat mortel
Fait de saisons artificielles
Le paradis est une terre glaciale
La chaleur de l'enfer est infernale
Les mi-saisons fondent dans l'indifférence
L'impuissance de l'intermittence
Au fond le voyage s'arrête ici
Dans le mépris absolu de la vie
Qu'importe les distances parcourues
Tout cesse quand on y croit plus
Passent les soleils et les lunes
Dans les ténèbres de notre infortune
Sans même que nous les contemplions
Aveuglés par notre affliction
Nous sombrons dans l'indifférence
Genoux à terre face à la démence
Tout en pleurant sur nos sorts
D'êtres incapables de remord
Nulle part où aller dans les rues
Qui remplacent le jardin disparu
Que des murs noirs qui se dressent
Sans plus nous donner d'adresses
Plus que cette errance infinie
D'âmes privées de leurs esprits
Qui ne savent pas d'où elles viennent
Qui ignorent où on les entraîne
Qu'un brouillard dense comme horizon
Perdues les clés de la maison
Perdu le fil de nos pensées
Dire si nous nous sommes égarés
Iso Bastier
12/10/25

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