dimanche 12 octobre 2025

Égarement


Carnet d'Iso


Égarement


Nos écorces entaillées de fêlures

Craquent après qu'elles fissurent

Agressées par un climat mortel

Fait de saisons artificielles


Le paradis est une terre glaciale

La chaleur de l'enfer est infernale

Les mi-saisons fondent dans l'indifférence

L'impuissance de l'intermittence


Au fond le voyage s'arrête ici

Dans le mépris absolu de la vie

Qu'importe les distances parcourues

Tout cesse quand on y croit plus


Passent les soleils et les lunes

Dans les ténèbres de notre infortune

Sans même que nous les contemplions

Aveuglés par notre affliction


Nous sombrons dans l'indifférence

Genoux à terre face à la démence

Tout en pleurant sur nos sorts

D'êtres incapables de remord


Nulle part où aller dans les rues

Qui remplacent le jardin disparu

Que des murs noirs qui se dressent

Sans plus nous donner d'adresses


Plus que cette errance infinie

D'âmes privées de leurs esprits

Qui ne savent pas d'où elles viennent

Qui ignorent où on les entraîne


Qu'un brouillard dense comme horizon

Perdues les clés de la maison

Perdu le fil de nos pensées

Dire si nous nous sommes égarés



Iso Bastier 

12/10/25


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