Récitation intempestive
J’hurle au loup sous la lune.
Je crie depuis les tribunes.
Je m’exprime de façon abrupte
Quand je sais qu’on me persécute.
Je brame du fond des bois,
Je hausse le ton, j’aboie,
Je braille à en perdre la voix,
Dans les décibels je me fourvoie.
Je vagis, je mugis, je meugle,
Je réagis, je rugis, je beugle,
J’invective, j’appelle et je gueule,
Il faut dire que je me sens seul.
Je brais, je piaille, je geins,
Je glapis, je rouspète sur le trop-plein,
Je pleurniche, je pépie, je m’égosille,
Je rétorque, je reproche, je babille.
Je rembarre, je proteste, je réplique ;
Et si je ne connais rien à la musique,
Je m’y connais encore moins en silence,
Mes paroles portent loin en distance.
Je récrimine, je conteste, je vitupère,
Je fulmine, je peste et je m’exaspère.
J’apostrophe, je blâme, parfois même, je maudis,
Les catastrophes me réclament, je jure, j’injurie.
Je maugrée, je grogne et j’accuse,
Je critique avec vergogne et je récuse.
Je refuse, je condamne, je réprouve.
Je m’excuse mais c’est rare, je me prouve.
J’en ai toujours plein la bouche,
J’en rajoute des couches et des couches,
J’en découds, je disserte, je décrète,
Je conteste, je secrète et je répète
Tous ces mots insensés.
Je parle d’un ton cadencé.
Mes émotions coulent en énoncée.
Je crie depuis les tribunes.
Je m’exprime de façon abrupte
Quand je sais qu’on me persécute.
Je brame du fond des bois,
Je hausse le ton, j’aboie,
Je braille à en perdre la voix,
Dans les décibels je me fourvoie.
Je vagis, je mugis, je meugle,
Je réagis, je rugis, je beugle,
J’invective, j’appelle et je gueule,
Il faut dire que je me sens seul.
Je brais, je piaille, je geins,
Je glapis, je rouspète sur le trop-plein,
Je pleurniche, je pépie, je m’égosille,
Je rétorque, je reproche, je babille.
Je rembarre, je proteste, je réplique ;
Et si je ne connais rien à la musique,
Je m’y connais encore moins en silence,
Mes paroles portent loin en distance.
Je récrimine, je conteste, je vitupère,
Je fulmine, je peste et je m’exaspère.
J’apostrophe, je blâme, parfois même, je maudis,
Les catastrophes me réclament, je jure, j’injurie.
Je maugrée, je grogne et j’accuse,
Je critique avec vergogne et je récuse.
Je refuse, je condamne, je réprouve.
Je m’excuse mais c’est rare, je me prouve.
J’en ai toujours plein la bouche,
J’en rajoute des couches et des couches,
J’en découds, je disserte, je décrète,
Je conteste, je secrète et je répète
Tous ces mots insensés.
Je parle d’un ton cadencé.
Mes émotions coulent en énoncée.
Je dénonce, je sais prononcer,
Puis je me tais en alternance,
Par insuffisance ou manque d’aisance.
Je m’apitoie quand je prends un sermon.
Aphone ! L’effroi ! La note bleue : Trahison !
Je me remémore quelques radoteries.
Je suis insonore quand tu fermes tes ouies.
J’ai saturé du métaphorique,
Je voue ma vie à l’acoustique.
J’habite la rythmique du quotidien,
Je donne le tempo, je crée le refrain.
Rien ne m’éloigne du pourquoi.
Je ne reste jamais longtemps coi,
Je déclame, je délire, je récite,
Je clame, je ne peux me contenir, je débite.
Si je m’enroue, il m’arrive d’abdiquer.
Ce garde-fou m’oblige à méditer
Sur ces laïus antédiluviens, ces allegros,
Cette percussion qui me revient en écho.
J’en ai marre ! Qu’avez-vous à répliquer ?
Celui qui me contrecarre, connaîtra ma vérité !
Puis je me tais en alternance,
Par insuffisance ou manque d’aisance.
Je m’apitoie quand je prends un sermon.
Aphone ! L’effroi ! La note bleue : Trahison !
Je me remémore quelques radoteries.
Je suis insonore quand tu fermes tes ouies.
J’ai saturé du métaphorique,
Je voue ma vie à l’acoustique.
J’habite la rythmique du quotidien,
Je donne le tempo, je crée le refrain.
Rien ne m’éloigne du pourquoi.
Je ne reste jamais longtemps coi,
Je déclame, je délire, je récite,
Je clame, je ne peux me contenir, je débite.
Si je m’enroue, il m’arrive d’abdiquer.
Ce garde-fou m’oblige à méditer
Sur ces laïus antédiluviens, ces allegros,
Cette percussion qui me revient en écho.
J’en ai marre ! Qu’avez-vous à répliquer ?
Celui qui me contrecarre, connaîtra ma vérité !
Iso Bastier
18 08 2008
18 08 2008
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