lundi 10 décembre 2007

Océan nocturne


"Océan intérieur" - Huile - [73 X 60] - Iso Bastier



Océan nocturne


Le sourire de la lune
N’est qu’une poésie
De plus, la nuit brune
Rêve avec frénésie.

Elle danse en tête
Des dormeurs prisonniers
Du sommeil à la fête
Des tabous délivrés.

Bal d’images confuses
Connexions improbables
Les pensées se diffusent
En vagues innombrables.

Le sombre océan nocturne
S’échoue entre les draps
Des esprits taciturnes
Qui eux ne dorment pas.

Mélodie des soupirs
Ronronnement divin
On ne peut s’assoupir
Qu’en ne songeant à rien.

Des rideaux de paupières
Comme de grands écrans
Projettent en avant-première
La liberté des gens.

Les ombres craignent le noir
Elles serpentent anonymes
Dans les ruelles, les couloirs
Que l’aurore réanime.

La chaleur moite et suave
Des corps gisants d’accalmie
Parvient à former un havre
De paix et de répits.

Tout leur échappe
Ils échappent à tout
Un monde nu les happe
Celui des garde-fous.

Un autre jour les guette
D’un œil encore timide
A l’Est de la planète
Un soleil blanc, humide.



Iso Bastier
10 12 07





samedi 8 décembre 2007

Sur la route


"L'amour"..."Eux" - Huile - Iso Bastier



Sur la route


Quelqu’un m’attend loin d’ici
Sans se soucier de la date,
A l’autre bout de ma vie
Contre un soleil écarlate.

Jeu de patience que le temps,
Jeu de construction dans l’espace,
Quelque part quelqu’un m’attend
Tandis que les astres se placent.

Il fait doux dans ce songe
D’ailleurs et de possibles,
Un élan vers l’aventure,
La quête d’un être sensible.

J’irai, c’est sûr, j’irai un jour,
Un jour ou l’autre, on verra…
Je passerai pour dire bonjour
Ou bonsoir comme il sera.

Une absence réconfortante,
Des retrouvailles dans la joie,
Une présence peu envahissante
Que celle de l’invité de choix.

Quelqu’un m’espère loin d’ici
Sans jamais consulter l’heure,
Une personne d’un autre pays
Ou plutôt un voisin du cœur.

J’avance à chaque battement
De mon tambour intérieur,
J’ai le rythme dans le sang,
La vie cherche le meilleur.

Je voyage dans tous les sens
Tant que mon corps s’emmêle
Dans la confusion des sens
Jusqu’à ce que l’âme s’en mêle.

Les amis sur le bord de la route
Font des signes imperceptibles
Qui me sèment parfois le doute
Car mon ego est susceptible.

Or je sais que quelqu’un m’attend
Sans s’inquiéter du reste,
Afin de capter mon présent
Par amour plus que pour le geste.



Iso Bastier
08 12 07