Marguerite
On me disait plutôt mature
Pourtant je n'étais qu'une enfant
Un corps naïf dans la nature
Un esprit saisi par le vent
Je voulais qu'on m'aime
D'un bel amour absolu
Comme dans les poèmes
Des cahiers trop ingénus
Cependant qu'on me désirait
Pour ce que j'avais de pur
Cette fraîcheur qu'ont les niais
Confrontés à l'aventure
Bercée par les influences
D'un expérimenté
J'évoluais dans la danse
En me laissant mener
Ne songeant qu'à la musique
Qui fait battre les cœurs
Sans raison ni logique
Fragile petite fleur
J'ai poussé si vite
Que ma tige s'est courbée
On effeuille les marguerites
Au fond juste pour jouer
Puis on les jette à terre
Meurtries et déshonorées
Sans plus aucun mystère
Une fois volée leur beauté
Puis on en cueille une autre
Pour mieux l'interroger
Dans les herbes on se vautre
Tant de fleurs à compter
Je t'aime un peu… Beaucoup...
Passionnément… À la folie...
Ou peut-être pas du tout...
Ma jolie.
Iso Bastier
19/02/24
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